Le retour de couches, c'est tout simplement la réapparition des règles après la longue interruption des neuf mois de grossesse et des semaines qui suivent l'accouchement.
Les lochies
Immédiatement après la naissance, côté saignements, nous sommes déjà servies ! Mais attention à ne pas confondre les lochies avec les règles. Ces pertes de sang rouges puis roses et enfin brunes, contenant éventuellement des caillots, durent plusieurs jours, parfois deux ou trois semaines après l'accouchement. Très abondantes les 72 premières heures, elles se tarissent au fil des jours. Elles proviennent de l'élimination des déchets de la muqueuse utérine et des vaisseaux qui alimentaient le placenta pendant la grossesse. C'est également le signe que la cicatrisation du col de l'utérus est en cours.
Le petit retour de couches
Douze jours après l'accouchement, environ, survient parfois ce que les spécialistes appellent le « petit retour de couches ». Les saignements reprennent de plus belle pendant 48 heures environ... Pas d'inquiétude à avoir, tout cela est normal et s'inscrit toujours dans le processus de cicatrisation de l'utérus. Il y a de fortes chances d'ailleurs pour que ce petit retour de couches, qui n'a rien à voir avec la réapparition des règles, se confonde avec les lochies et passe inaperçu.
Le retour de couches
Peu de temps après a naissance, le système hormonal s'est remis à fonctionner tout doucement et à votre insu sécrète à nouveau des oestrogènes et de la progestérone. En principe, à la fin du cycle, c'est-à-dire six à huit semaines après l'accouchement, la chute du taux de ces hormones dans le sang survient, ce qui déclenche les règles. C'est le fameux et tant attendu retour de couches. Mais ça, c'est pour la théorie. Parce que dans la réalité, cela ne se passe pas toujours de cette façon-là...
Vous n'allaitez pas
Si vous n'allaitez pas, votre médecin vous a probablement prescrit des médicaments pour couper la montée de lait et éviter l'engorgement. Dans ce cas, la sécrétion de la prolactine, l'hormone de la lactation est bloquée, ce qui rétablit plus tôt le fonctionnement des ovaires. Dans ce cas, le retour de couchez peut survenir un mois après la naissance.
Vous allaitez
Si vous allaitez, la situation est plus complexe. Stimulée par les tétées, la prolactine maintient en principe vos ovaires au repos en bloquant l'ovulation et en empêchant la sécrétion d'oestrogènes. Il faut donc attendre, normalement, la fin de la période d'allaitement pour voir ses règles revenir. Mais une fois encore, rien n'est vraiment fixé à l'avance. Tout dépend du mode d'allaitement (mixte ou non), du rythme des tétées, de l'intervalle entre chacune, si elles ont lieu de jour ou de nuit... et aussi de la mère. En effet, le taux de prolactine est plus ou moins élevé selon les femmes, ce qui explique sans doute les différences de réactions de l'organisme que l'on observe de l'une à l'autre. Certaines vient ainsi leurs règles revenir alors qu'elles allaitent encore, d'autres attendront plusieurs semaines après l'arrêt de la lactation.
Difficile dans ces conditions de prévoir avec exactitude la date du retour de couches ! Et dans tous les cas, il faudra encore compter quelques mois avant que le cycle retrouve un rythme régulier.
Le syndrome prémenstruel classique
Après plusieurs mois d'interruption, que ressentent les femmes au moment du retour des règles ? C'est assez variable. Certaines ont des signes avant-coureurs : des seins plus douloureux, un changement d'humeur, une tension dans le bas-ventre... Bref, elles présentent tous les signes du syndrome prémenstruel classique.
Des saignements abondants
Dans la plupart des cas, et cela peut surprendre, les saignements sont plus abondants que lors des règles ordinaires », plus longs aussi. Ils peuvent se prolonger pendant une semaine ou plus, au lieu des cinq jours habituels.
Mais si votre gynécologue vous a prescrit la pilule, ils seront en principe faibles et dureront peu de temps.
La douleur en moins
D'autres femmes encore, qui avaient avant leur grossesse des règles très douloureuses, ont une chance de voir celles-ci devenir tout à fait supportables comme par enchantement. C'est dû à l'assouplissement des tissus (muscles et ligaments du bassin et du périnée, fibres de l'utérus) pendant la grossesse. Sans compter l'effet psy de la naissance, où le bonheur et l'épanouissement prennent le pas sur les douleurs jusqu'à les effacer parfois !
Serviette ou tampon ?
A la sortie de la maternité et pour le « petit retour de couches », les tampons ne sont pas conseillés. Ils peuvent entraîner une stagnation du sang dans l'utérus et donc provoquer des infections. En revanche, en ce qui concerne le « vrai » retour de couches, pourquoi ne pas refaire un essai avec un tampon si vous vous sentez à l'aise ? C'est une question de confort. Il est parfois difficile de l'introduire et de le supporter en raison de la cicatrice de l'épisiotomie et de la sécheresse vaginale, particulièrement lorsqu'on allaite. A coupler avec une serviette si vos règles sont très abondantes.